famille Balleyguier

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Eugène Loudun


Eugène Loudun : sa vie et son oeuvre

Biographie

Eugène Balleyguier, né à Loudun le 8 juillet 1818, est le fils aîné de Ferdinand Balleyguier,  receveur des contributions indirectes. Il décéda le 28 juillet 1898. Il fut un littérateur et un journaliste en renom.

En 1836, il obtient son baccalauréat à Poitiers. En 1837, il étudie la médecine à Paris. En 1838, après avoir abandonné ses études de médecine, il revient à Poitiers pour y étudier le droit pendant 2 ans. En 1841, il obtient sa licence en droit. Il enseigne un temps dans une institution à Nantes et à Châtellerault.

Le 22 avril 1843, il est de retour à Paris avec l'intention d'y vivre de sa plume sous le pseudonyme de Eugène Loudun qu'il utilise pour la publication de son premier article dans La Gazette de France.

En 1848, il devient secrétaire particulier de Frédéric-Alfred de Falloux devenu ministre de l'Instruction publique. En 1849, Frédéric-Alfred de Falloux lui procure le poste de sous-bibliothécaire à la bibliothèque de l'Arsenal qui lui permettait d'occuper un logement de fonction.

En 1858, le ministre de l'Instruction publique du Second Empire le nomme rédacteur en chef du Journal des instituteurs plus particulièrement chargé des questions politiques tout en continuant ses activités à la bibliothèque de l'Arsenal. Parallèlement, il se marie avec Marie Pettit, née en 1835, fille d'un receveur particulier des finances.

En 1860, il perd l'usage d'un œil et de l'odorat à la suite d'un accident vasculaire cérébral. La même année, il reçoit la croix de la Légion d'honneur.

 En 1861, il est nommé commissaire spécial des chemins de fer. Il quitte la bibliothèque de l'Arsenal avec le titre de Conservateur honoraire.

On notera qu'Eugène Loudun organisa dans son logement situé 5 rue du Cherche-Midi des réunions les mercredis puis les samedis. S'il est vrai que ce genre de réunions était assez courant dans une certaine société, on peut penser qu'il pouvait se rappeler l'époque où Scévole de Sainte-Marthe tenait salon à Loudun quelques siècles plus tôt.

Le journaliste

Il travaille pour la Revue Indépendante où il publie un article sur le livre Histoire de la Littérature française de Désiré Nisard.

Il écrit dans les journaux des articles de philosophie, de littérature et de critique.

En 1836, il publie ses premiers vers et articles dans le Journal de Loudun. En 1843, publication de son premier article dans La Gazette de France. En 1844, il est le principal rédacteur de La Sylphide.

En 1848 il prend part à la rédaction de L'Ère Nouvelle pour laquelle il rédigea des critiques littéraires et des chroniques dramatiques. Il participe aussi au Correspondant, à La Revue du Monde catholique, à La France théâtrale.

Il collabore aussi à L'Union jusqu'en 1856 pour la critique des beaux-arts. En 1857, dans Le Constitutionnel, il publie Œuvres de Napoléon III.

en 1866, il est rédacteur en chef de Le Mois artistique et le Mois littéraire qui durèrent peu.

En 1881 il est directeur de la Revue du Monde Catholique où il couvre en 1889 l'Exposition Universelle.

Action politique et sociale

Quand M. de Falloux est nommé ministre, Eugène Loudun devient son secrétaire particulier.

En 1849, il est nommé sous-bibliothécaire de l'Arsenal. Il a une vie sociale intense à Paris, il forme un salon littéraire et artistique Le Cénacle de l'Arsenal, et reçoit le Tout-Paris. Il aura l'occasion de connaître les grands hommes de son temps : Victor Hugo - Sainte-Beuve - Lamartine - Alexandre Dumas et bien d'autres. Il fut admis à la retraite comme conservateur honoraire de la bibliothèque de l'Arsenal.

 Bonapartiste convaincu, proche de la famille impériale, Eugène Balleyguier resta fidèle à Napoléon III et aux Bonaparte toute sa vie malgré la défaite de 1870 et la fin du Second Empire

Bibliographie

Œuvres d'Eugène Loudun

  • Le Couvent des Carmes chez A. Davesne, 1845,
  • Physionomie de l'Assemblée nationale chez Vaton, 1848,
  • La Vendée - Le pays, les mœurs, la guerre, chez Périsse frères, Paris, 1849, in-8°,
  • L'Angleterre et l'Allemagne en France - De l'Influence des idées anglaises et germaniques sur l'esprit français, chez Amyot, 1854,
  • Le Général Charles Abbatucci chez Boucquin, 1854,
  • Les derniers orateurs de la Tribune Française de 1848 à 1852, imprimé en 1855,
  • Études sur les œuvres de Napoléon III chez Amyot, 1857,
  • Les Victoires de l'Empire - Campagnes d'Italie, d'Égypte, d'Autriche, de Prusse, de Russie, de France et de Crimée chez P. Dupont, 1859,
  • La Bretagne ; paysage et récits, (1861), Régis Ruffet & cie, successeurs,     
  • Les Pères de l'Église - Choix de lectures morales chez P. Dupont, 1861,
  • Les trois races, ou les Allemands, les Anglais et les Français, 1861, in-8° et 1863, in-8°,
  • Les Deux Paganismes chez Victor Palmé, 1865,
  • Les Nouveaux Jacobins chez C. Dillet, 1869,
  • Journal d'un parisien pendant la révolution de septembre et la Commune, Lachaud à Paris, 1872, 2 vol., in-1,
  • Saint-Just chez Librairie de la Société bibliographique, 1876,
  • Le Mal et le Bien - Tableau de l'histoire universelle du monde païen et du monde chrétien chez Victor Palmé, 1876-1888, cinq vol.,
  • Son Altesse le Prince impérial chez Daireaux, 1879,
  • Le Peuple sous l'ancien régime chez Victor Palmé, 1882,
  • Journal de Fidus portant sur la période 1870-1883 chez Albert Savine éditeur à Paris, 1885-1890, 5 vol. in-18,
  • La Mort d'un franc-maçon chez Victor Palmé, 1890,
  • Traditions françaises - Œuvres et hommes de ce temps chez Paul Ollendorff, Paris,1901.

Ouvrages sur Eugène Loudun

Eugène Loudun, Notes sur ma vie (1818 - 1867), Lettres choisies (1838 - 1898), édition présentée, établie et annotée par Gérard Jubert, PSR éditions, France La Roche-Rigaud, 1998, ISBN 2-908571-22-6.

 


02/01/2014